Réalisateur / Chorégraphe
Rami Hassoun
Assistant réalisateur
Arnaud Millet
Actrice / Poétesse
Fadwa Souleimane
Distribution
Salla Lintonen
Marine Ervel
Sarah Dunaud
Grâce-Cécile Caclin
Figuration
Cécilia Shneider
Marie Russell
Sophia Palombo
Sarah Zimmerman
Cléo Scozzesi
Léa Dani
Marion Ohanian
Décoration
Sven Weber
Johanna Elalouf
Costumes
Johanna Elalouf
Maquillage
Marine Ricca
Monteuse
Camille Lada
Opérateurs son
Manolis Makridakis
Harold Hennequin
Chef électricien
Florian Ruggeri
Electricien
Johanny Meunier
Chef machiniste
Guilhem Sauvage
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TEASER
SYNOPSIS
Si la situation syrienne est bien au cœur de cette représentation, ce travail a l’ambition d’être vu par le plus grand nombre, faisant écho à toute exaction commise à l’encontre des femmes, autrement dit des humains, lorsque les avidités économiques priment devant l’engagement politique humaniste.
FICHE TECHNIQUE
15'30" // 2015 // 2:35 // Stéréo
Musique
Matthieu Clara
Clément Graindorge
Traduction
Noha Tadros
Shiaf Youssef
Sali El Jam
Matériel prise de vue
Steadicam et Steadi Boz
Matériel lumière
Transpalux
Machinerie
PXL
Directeur photographie
Jean Combier
Opérateur steadicam
Jake Russell
Assistant caméra
Max Kieken
Régie
Sophia Palombo
Photographe
Cédric Bougnoux
Cordistes
Aurélien Fuchs
Guillaume Perrin
Emilie Renaudier
Mathieu Demoment
Enregistrement son
Rémi Lambrinidis
Studio Anatole
Mixage
Fred Roux
Studio Anatole
CONTACT
REMERCIEMENTS
Garrett Brown
Marilyn Hacker
Chris Fawcett
Robin Thwaites
Mathias Trevidic
Gilles Bellet
ENSAAT
Vestibus
Label Info
POEME
"Dans l'obscurité éblouissante"
d'un recueil non publié
de Fadwa Souleimane
Dans l’obscurité éblouissante
Mon visage est un morceau de charbon fleuri par la douleur des souvenirs
Et ma mémoire, des villes qui périssent, s’efface par les temps qui se dégorgent dans le temps.
Dans l’obscurité éblouissante
Ma voix, cendre des alphabètes dans les chaudières du métal, chute du sens sur un champ de glace.
Silence du jazz dans un quartier d’africain, à Paris, à Berlin, ou à Washington.
Les gardiens de l’obscurité déchirent le jour par leurs armes, dressés sur leurs chevaux.
Des caravanes de commerçants englouties dans une mer d’or,
les mains agitant des branches de lauriers et d’oliviers,
les lumières des temps anciens, âge des dômes,
les arcs des temples d’Ashtar et de Dumuzi, les flèches d’amour ... de Cupidon,
la passion du dieu taureau pour Europe,
tous sont déchiquetés par le bourreau de Damas.
Tranchés par les lames des prosélytes,
les adeptes du « non-Dieu » les ont transformés en cendres,
ils commencent leurs prières à l’aube,
et la font au nom de l’argent, des armes afin de les préserver du diable :
« Au nom de l’argent, des armes et des mystères miséricordieux du gaz sacré »
Les cortèges des commerçants se noient dans une mer d’or,
d’argent d’armes et de séductrices, savourant leur café au Kremlin ou à Beijing,
ou au bord de la Seine, ou à Londres, ou au sommet de Qassioun.
Pas de différence. Assassin sans visage.
Dans l’obscurité éblouissante, à ma droite les têtes de mes amis,
à ma gauche les forets de bras amputés persistent à brandir des signes de paix.
Dans l’obscurité éblouissante, les voix qui ont libéré les papillons bleus,
ne pensant qu’à la paix et aux colombes, refoulaient le monstre de Damas.
La main qui les a déracinées ne savait pas qu’elles ont fait naître des gosiers dans toute la Syrie :
des tournesols à Hama, des lauriers à Alep, à Deraa et Darayya des grappes de raisins
des diamant rouge à Racca, l’acacia à Homs, lys sur l’eau de l’Euphrate,
notes de la musique éternelle des eaux du Tigre.
Ecrites par tous les alphabets du monde sur une tablette de terre cuite bien enfouie,
et sur les bannières dans les mosaïques de Kafranbel, elles clament :
La Syrie est nôtre, n’est pas à la famille d’Assad
Vive la Syrie et que tombe le régime d’Assad
Uni, uni, uni, le peuple syrien est uni
Ni salafistes, ni frères musulmans, nous voulons un pays civique
Dans l’obscurité éblouissante,
les yeux de la Syrie transpercent la nuit de leurs lumières et crient :
Arrêtez ce massacre !
Prix du Meilleur Film Expérimental au ARFF International Film Festival Berlin 2016
Sélectionné en 2016 aux Festival de Cannes, Hollywood International Film Festival, San Francisco Dance Film Festival, Bestias Danzantes Film Festival (Chili), 6th Dada Saheb Phalke Film Festival (Inde), Arte Non Stop Festival Internacional de Cine y Arte (Argentine)